Nos professeur de théâtre nous ont demandé de trouver un monologue à apprendre pour la sortie du 28 septembre. Cette sortie est un weekend reservé au groupe théâtre. Nous allons tous partir de vendredi soir à dimanche soir , dans un endroit pas loin de la muraille pour consolider le nouveau groupe et voir comment nous travaillons à l'extérieur du lycée et dans une période plus longue. Lorsque l'on m'a demandé de chercher un texte j'ai tout de suite penser aux oeuvres d'Eugène Ionesco. L'année dernière nous avions travailler sur La leçon et aux rencontres théâtrales la troupe de Sydney, les "Bread n' butter", nous ont présenté une piéce du même auteur qui m'a énormément plut. Du coup j'ai feuilleté La Cantatrice chauve et je suis tombé sur deux tirades et un poème que j'apprécisU beaucoup. Simples et compliqués à la fois, leur originalité m'a charmé. Alors voilà pour le plaisir de tout ceux qui ne connaissent pas encore Ionesco:
Mary: Elisabeth et Donald sont, maintenant, trop heureux pour pouvoir m'entendre. Je puis donc vous révéler un secret. Elisabeth n'est pas Elisabeth, Donald n'est pas Donald. En voici la preuve: l'enfant dont parle Donald n'est pas la fille d'Elisabeth, ce n'est pas la même personne. La fillette de Donald a un oeil blanc et un rouge tout comme la fillette d'Elisabeth. Mais tandis que l'enfant de Donald a l'oeil blanc à droite et l'oeil rouge à gauche, l'enfant d'Elisabeth, lui, a l'oeil rouge à droite et l'oeil blanc à gauche! Ainsi tout le système d'argumentation de Donald s'écroule en se heurtant à ce dernier obstacle qui anéantit toute sa théorie. Malgré les coïncidences extraordinaires qui semblent être les preuves définitives, Donald et Elisabeth n'étant pas les parents du même enfant ne sont pas Donald et Elisabeth. Il a beau croire qu'il est Donald, elle a beau se croire Elisabeth. Il a beau croire qu'elle est Elisabeth. Elle a beau croire qu'il est Donald: ils se trompent amèrement. Mais qui est le véritable Donald? Quelle est la véritable Elisabeth? Qui donc a intérêt à faire durer cette confusion? Je n'en sais rien. Ne tâchons pas de le savoir. Laissons les choses comme elles sont. (Elle fait quelques pas vers la porte, puis revient et s'adresse au public.) Mon vrai nom est Sherlock Holmes.
Le pompier: "Le Rhume": Mon beau-frère avait, du côté paternel, un cousin germain dont un oncle maternel avait un beau-père dont le grand-père paternel avait épousé en secondes noces une jeune indigène dont le frère avait rencontré, dans un de ses voyages, une fille dont il s'était épris et avec laquelle il eut un fils qui se maria avec une pharmacienne intrépide qui n'était autre que la nièce d'un quartier-maître inconnu de la Marine britannique et dont le père adoptif avait une tante parlant couramment l'espagnol et qui était, peut-être, une de ses petites-filles d'un ingénieur, mort jeune, petit-fils, lui-même d'un propriétaire de vignes dont on tirait un vin médiocre, mais qui avait un petit-cousin, casanier, adjudant, dont le fils avait épousé une bien jolie jeune femme, divorcée, dont le premier mari était le fils d'un sincère patriote qui avait su élever dans le desir de faire fortune une de ces filles qui put se marier avec un chasseur qui avait connu Rothschild et dont le frère, après avoir changé plusieurs fois de métier, se maria et eut une fille dont le bisaïeul, chétif, portait des lunettes que lui avait données un sien cousin, beau-frère d'un Portugais, fils naturel d'un meunier, pas trop pauvre, dont le frère de lait avait pris pour femme la fille d'un ancien médecin de campagne, lui-même frère de lait du fils d'un laitier, lui-même fils naturel d'un autre médecin de campagne, marié trois fois de suite dont la troisième femme...
M. Martin: J'ai connu cette troisième femme, si je ne me trompe. Elle mangeait du poulet dans un guêpier.
Le pompier: C'était pas la même.
Le Feu
Les polycandres brillaient dans les bois
Une pierre prit feu
La château prit feu
La forêt prit feu
Les hommes prirent feu
Les femmes prirent feu
Les oiseaux prirent feu
Les poissons prirent feu
L'eau prit feu
Le ciel prit feu
La cendre prit feu
La fumée prit feu
Le feu prit feu
Tout prit feu
Prit feu, prit feu
Ps : Ne serais tu pas un peu égocentrique mon Gugus ! Non, sérieusement, j’aime beaucoup le fait que tu parles de toi à la troisième personne dans ton article sur le spectacle de Pina Bausch, ça change ! Par contre es tu sûr que tu étais tout émoustillé à cause de la horde de danseuses ?! Mais…tu dis vrai…la musique était superbe !